• Conseils avant de commencer un projet

    Avant de commencer tout projet, vous devez pouvoir répondre à ces différents points pour que votre mosaique mette en valeur et soit en adéquation avec votre décor.

    • le lieu

    Les matériaux à utiliser pour votre mosaïque doivent être adaptés aux conditions d'exposition. En particulier, des précautions particulières sont à prendre pour une mosaïque d'extérieur (exposition à la lumière solaire, gel, etc.). En cas d'exposition à des produits gras ou corrosifs (dans une cuisine par exemple), certains matériaux devront également être écartés. Certains usages de la mosaïque (par exemple sur un plan de travail) sont même à déconseiller.

    • l'espace disponible

    La dimension de l'œuvre doit être adaptée à l'espace disponible : à taille égale, une œuvre n'aura pas du tout le même rendu selon qu'elle occupe, par exemple, 10% seulement ou la totalité de la surface disponible.

    • la lumière

    Certains matériaux utilisés en mosaïque ne révèlent leur éclat que lorsqu'ils sont exposés à une lumière intense. D'autres seront mis en valeur, au contraire, par un éclairage indirect. Les sources de lumière disponibles, ou à mettre en place, sont donc à identifier soigneusement.

    • la technique de réalisation

    En particulier, la dimension des tesselles doit être choisie en fonction de la taille de la mosaïque, du niveau de détails recherché, et aussi de votre budget.

     


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    • Les origines

    Les premières traces de la mosaïque apparaissent en Mésopotamie, à la fin du IVème millénaire avant J.-C. Pendant de nombreuses années, les matériaux utilisés sont principalement des galets de différentes formes et couleurs, avec lesquels sont réalisés des motifs sur le sol. Les Sumériens employèrent également une technique consistant à utiliser des morceaux de terre cuite de couleur rouge, blanche ou noire incrustés dans les murs, afin de les décorer et de les protéger. La mosaïque de galets se diffusera par la suite dans tout le bassin méditerranéen et sera en particulier largement utilisée par les Grecs. Cette technique a perduré jusqu'à nos jours, avec la technique des calades, dont on peut voir de nombreux exemples en Provence.

    • La mosaïque grecque

    A partir du Vème siècle avant J.-C., les Grecs commencent à propager l'utilisation de la pierre et du verre dans la mosaïque, ce qui permet de réaliser des surfaces plus planes, et plus confortables pour un usage domestique. L'utilisation de ces matériaux, pouvant être plus facilement taillés selon des dimensions plus réduites, permet d'accroître le réalisme et la finesse des motifs réalisés : personnages, animaux, plantes, paysages, etc.

    • La mosaïque romaine

    L'appropriation du savoir-faire des Grecs par les Romains, l'exploitation de nombreuses carrières de marbre à travers l'empire et le raffinement extrême apportée aux réalisations ont contribué à la diffusion des techniques de la mosaïque à l'ensemble du monde latin, de Malte à la Turquie. On retrouve ainsi sur les voûtes, les murs et les sols des bâtiments romains des œuvres d'art polychromes qui ont traversé les siècles. Les sujets de prédilection des artistes de l'époque sont les thèmes mythologiques ou historiques, souvent encadrés de frises géométriques.

    • La mosaïque dans l'art religieux

    On retrouve les techniques de la mosaïque dans la décoration des premières églises paléochrétiennes, avec pour sujets des motifs géométriques, ainsi que l'iconographie religieuse. C'est ensuite à Ravenne, en Italie, aux Vème et VIème siècle après J.-C. que le procédé de la mosaïque va continuer à évoluer. Cette technique, appelée mosaïque byzantine, connaît son apogée autour du IXème siècle. A Byzance à cette époque, en effet, la mosaïque est un art très répandu : malgré la destruction de mosaïques représentant des figures chrétiennes lors de la conquête de la ville par les musulmans, de très nombreux témoignages de la profusion de la production de Constantinople ont subsisté jusqu'à nos jours.

    Les musulmans ont également utilisé massivement la mosaïque, notamment pour la décoration extérieure des bâtiments publics (mosquées) ou pour la décoration intérieure des riches demeures, comme on peut le voir, par exemple, dans les palais mauresques espagnols. Ce sont alors les motifs géométriques (symboles, arabesques) et les représentations de la nature (feuillages) qui sont privilégiés.

    Plus tard, du XIIème au XVIème siècle, même si l'engouement pour la mosaïque s'estompe, cet art continue à être utilisé, en particulier en Italie, dans la décoration des édifices religieux.

    • La mosaïque contemporaine

    C'est avec l'avènement, au début du XXIème siècle, du style Art Déco que la mosaïque va connaître un nouvel age d'or. La redécouverte de cette technique grâce à l'utilisation de nouveaux matériaux, et de nouveaux motifs (géométriques, floraux, etc.) va provoquer un regain d'intérêt de la part du public. A cette période, de nombreux architectes utilisent la mosaïque sur les façades, comme revêtement mural dans les pièces de réception, sur les sols des halls d'immeubles, etc. Des artistes comme Klimt, Gaudi, Chagall y puisent une source d'inspiration et apporteront à la mosaïque une contribution majeure.

    Pour notre plaisir, de nombreux artistes perpétuent aujourd'hui encore l'art de la mosaïque, tradition millénaire sans cesse renouvelée.


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  • Les matériaux

    Jusqu'à environ 300 avant J.-C., ce sont les galets, la terre cuite colorée, et les pierres semi-précieuses (tel le lapis-lazuli) qui sont principalement utilisés. Les Grecs utilisent par la suite des cubes de pierre et de verre coloré, puis les Romains employèrent des tesselles de marbre de toutes les couleurs.

    A Ravenne, ce sont des cubes taillés dans du verre de toutes couleurs, ainsi que des tesselles d'or et d'argent qui sont surtout utilisés. Les musulmans, quant à eux, utilisèrent surtout la faïence, tandis qu'en Amérique Centrale, on trouve des mosaïques précolombiennes en coquillage, en corail, ou en pierre semi-précieuses.

    Avec l'industrialisation et la mécanisation de la production des tesselles, les grès et les émaux sont largement utilisés. Aujourd'hui, on emploie également des matériaux synthétiques comme les matières plastiques.

     

    Caractéristiques des matériaux usuels

    GrèsLe grès : il se présente sous forme de carreaux mats, ayant une bonne résistance à l'écrasement, aux produits corrosifs et au gel. Les coloris disponibles, bien que relativement limités en nombre, sont "poudrés" et subtils.

     

     

    EmauxLes émaux : il s'agit de porcelaine émaillée sur une seule face, disponible dans une gamme assez restreinte de couleurs vives. Malgré son éclat intéressant, ce matériau est plus sensible aux chocs que le grès ou le marbre, mais résiste bien aux produits corrosifs.

     

     

    Pâte de verreLe verre : c'est la matière pour laquelle la gamme de couleurs est la plus étendue, aussi bien dans les coloris vifs que dans les teintes pastel. Résistant aux produits chimiques, il est néanmoins sensible aux chocs.

     

     

    Le marbre : matériau naturel, sa gamme de couleurs, bien qu'étendue, n'est donc pas illimitée. Très résistant à l'usure, il peut être employé en intérieur aussi bien qu'en extérieur. Il est néanmoins sensible à certains produits corrosifs.

     


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  • Finitions - joints

    Les joints unifient l'ensemble du travail, ils sont un élément déterminant dans l'aspect final de la mosaïque.

    Le choix des couleurs des joints est très important. Une fois posé, le joint ne peut plus être modifié !

    Les couleurs qui rendent un meilleur résultat sont le gris et la couleur sable. Attention au blanc qui affadit facilement la mosaïque et aux joints de couleurs. Ils peuvent prendre toute l'attention visuelle et dégrader la mosaïque en elle-même.

    Les joints ont pour autre avantage de combler les interstices entre les tesselles et d'éviter l'incrustation de poussières ou autres dépôts.
    Les tables ou sols en mosaïque de marbre doivent également être imperméabilisées.

    Enfin, toutes les mosaïques n'ont pas besoin d'être jointées. Les mosaïques décoratives notamment peuvent ne pas l'être.
    Par ailleurs, en raison de leurs épaisseurs variables, les mosaïque en smaltes ne doivent pas être jointées.


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  • Méthode directe

    La méthode directe consiste à coller directement les tesselles sur le support.

    Le dessin est reproduit sur le support (généralement une plaque de bois) et les tesselles collées à l'endroit en suivant le motif.

    Pour un support en bois, ou en terre cuite, la colle utilisée peut être une colle à bois. Pour un usage extérieur, il est préférable de choisir du contreplaqué marine et une colle à bois de qualité extérieur.

    La colle à bois est généralement utilisée pour coller les émaux de Briare, les pâtes de verre, les céramiques, le miroir.

    La méthode directe peut également être utilisée avec des marbres et des smaltes vénitiens, il faut alors coller les tesselles avec un ciment colle à carrelage.
    Les marbres ou les smaltes utilisés en méthode directe ne permettent pas d'obtenir une surface plane (ces matériaux étant d'épaisseur différentes).


    Méthode directe sur filet

    Contrairement à la méthode directe, les tesselles ne sont pas collées directement sur le support, mais sur un filet de fibre de verre.
    Quel que soit le matériau utilisé, la colle peut être une colle à bois. Plus tard la mosaïque sera fixée dans un mortier ou un ciment colle.

    Réaliser une mosaïque est un travail très long. Le temps dépend notamment de la taille de la mosaïque à réaliser et de la complexité du motif.

    La méthode directe sur filet est intéressante car elle permet de travailler sur de grandes surface dans son atelier, puis de livrer la mosaïque telle que, prête à poser. Le temps de pose chez le client est alors limité.

    Il ne reste plus alors qu'à l'incruster sur un mur (ou un plan de travail si l'on a utilisé des émaux de Briare ou des pâtes de verre d'épaisseurs égales) en le posant directement sur un lit de mortier.

     

    Méthode indirecte

    La méthode indirecte consiste à coller provisoirement les tesselles à l'envers sur un papier kraft ou de la tarlatane (un tissu très fin genre mousseline).
    Le motif est lui même reproduit à l'envers !

    La colle utilisée est une colle à base de farine ou toute autre colle hydrosoluble.

    Lorsque la pose des tesselles est terminée, il faut réaliser un coffrage et y couler du mortier. Un fois l'ensemble complètement sec, la mosaïque peut être retournée, jointée et nettoyée.


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